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Foire aux monstres sonores


On part d’une chanson des années 30, puis l’électronique vient modifier les timbres, on élargit les syllabes, on quitte les mots et on laisse place à l’improvisation, à un numéro de danse caricatural, puis reviennent, inlassablement, les vieilles rengaines.

D’hier, du grand Cabaret Berlinois, il reste une sensation de glisser entre deux mondes : de la musique au théâtre, de l’opéra à la foire aux monstres, du merveilleux au tragiquement laid. Reste également, une satire sociale qui a le souci de ne jamais « clarifier les choses », on joue sur l’ambiguïté des personnages, des sentiments.

Aujourd’hui, la matière sonore, au service de l’expression et de la théâtralité, dépasse la mélodie. Le texte perd son sens premier et devient son. Ainsi le trouble qui plaît tant au cabaret depuis sa création est ici, clairement représenté dans une musique qui passe du figuratif à l’abstrait.


chant: Wanda Obertova
trompette, électronique: Yannick Barman
clarinette basse: Anne Gillot
clarinette, piano: Benoît Moreau
guitare, banjo, trompette: Ariel Garcia
contrebasse, arrangements: Dragos Tara
batterie: Luc Muller

mise en scène: Benoît Blampain
texte en français: Nicolas Carrel
scénographie: Roberto Baìza
lumières: Daniel Genevey
son: David Tabachnik

photos: Augustin Rebetez, Christophe Haesevoets